Le réfectoire était aujourd'hui l'endroit le plus bondé. Enfin il ne fallait pas s'étonner, si la cafétéria, dans la même pièce, servait du curry, des épinards et des petits pains, la cantine servait aujourd'hui des frites et autres aliments gras (pizza, quiche…). Si bien que tout les élèves s'étaient précipités, envahissants les tables et parlant le plus forts possibles. Si les porcheries étaient bruyantes et salles, alors le réfectoire du pensionnat était pire.

Alice et son "agresseuse" y étaient allées. Après s'être racheté de quoi manger, elles s'étaient toutes deux installées à la dernière table dans le but d'éviter un incident comme celui de tout à l'heure. Elles n'avaient aucune envie de gâcher leur repas à nouveau. Et Alice ne voulait pas non plus se refaire mal. En revanche, elles n'avaient pas prèvu qu'une bataille de nourriture exploserait et qu'elles se résevraient, toutes deux, des boulettes d'épinard, de viande et autres aliments dans la figure. Ce réfectoire était décidemment infernal. Voyant sa partenaire devenir rouge, Alice songea que les ados n'en aurait plus pour longtemps.

Alice & Aloïs.
Feat'

« Bataille de bouffe!»

Lorsqu'elles étaient arrivées dans le réfectoire, Aloïs avait pu constater qu'elle avait vu juste en redoutant la foule qui pouvait s'y être entassée. Un brouhaha infernal régnait en maître et bien évidemment les deux demoiselles avaient dû attendre durant d'interminables minutes avant d'être servies. Par chance, des places c'étaient libérées rapidement et la jeune anglaise avait pu entamer son nouveau curry avec joie. Sans trop savoir pourquoi, elle ne s'était pas soustraite à la présence de la demoiselle aux cheveux blancs, abandonnant l'idée de déjeuner en compagnie des nuages.

Hélas, une bataille de nourriture venait d'éclater et tandis que la blondinette esquivait une torpille d'épinard son énervement prenait de l’ampleur. Elle tentait en vain de se contrôler, sachant pertinemment que ces efforts ne serviraient plus a rien dans très peu de temps. Et ce moment fatidique arriva. Elle se contenta tout d'abord d'envoyer un peu de curry sur un des responsable de la bataille. A la différence de ce dernier, elle, elle visait juste et l'imbécile qui l'avait courroucé se reçu un échantillon du précieux curry en pleine poire.
Elle ponctua son tire en grommelant un "connard" justifié et continua son repas comme si de rien était.  Pendant certains moment, on ne pouvait se permettre de la déranger.

© Kibara sur LibreGraph'

La jeune colombe se reçu a nouveau une boulette dans la figure. Des épinard, songea t-elle. Elle se leva, saisit le broc d'eau, et même si elle n'était pas le type de personne à faire ça, renversa l'eau froide sur la tête de l'un des responsables au hasard et se rassit à sa table comme si de rien n'était, après avoir bien sûr, re-rempli la carafe. Les émotions de son entourage était forte et la colère que ressentait Aloïs lui donnait presque la nausée, même si elle même pouvait la comprendre. Elle s'étonnait cependant de voir que la blonde était restée avec elle, malgré qu'elle ne soit pas son amie, et malgré le brouhaha infernal du réfectoire. Brouhaha qui, semblait s'être miraculeusement arrêté. Alice, étonnée, releva les yeux de son plat pour apercevoir une des surveillante, d'humeur horrible. Ce ne fut pas sans surprise que la jeune fille se sentit visée par sa colère. Elle s'approcha de la table ou restait les deux élèves et les saisit, Alice et Alois, par le bras pour les amener juste derrière les cuisines.

"En voila un comportement, brailla-t-elle. Jeter de la nourriture et déverser de l'eau sur l'un de vos camarades !"

Alice se contentait d'écouter, sans dire mots. Qu'aurait elle à expliquer de toute manière ? Son innocence ? Elle était fausse, et même si elle n'était pas la principale responsable de la bagarre, elle ne tenait pas à utiliser des arguments de gamins pour se justifier. Elle ne fit donc que hocher la tête, ce qui énerva encore plus la surveillante.

"Vous serez toute deux mises en colle le vendredi soir à 18 heures ! Et n'essayait pas de sécher ou je double l'heure de colle et vous mets un rapport !"

Une heure de colle ? Il ne manquait plus que ça…

(Désolée pour le retard !!!)