Le réveil sonne de son cri strident, qui déchire les oreilles. Luke, un peu grognon le matin, ne peut s’empêcher de maudire le créateur de cette boîte démoniaque, arracheuse de rêves. Pile au moment où le manchot allait sauver la princesse du vilain dragon ! Il faut croire que cette machine infernale fait exprès de sonner au mauvais moment. D'un geste brusque, le petit garçon stoppe le réveil et décide de dormir encore un peu, il n'y a pas de mal à ça. On est Dimanche après tout, et c'est fait pour en profiter...





Tante Diana ? Oh, non ! Luke a totalement oublié qu'aujourd'hui il s'apprête à vivre la pire des journées ! Le 28 Juillet, comme chaque année, La famille Finn passe voir leur chère tante Diana, vieille femme à la peau rêche et au double caractère. Quand les adultes sont présent, elle est une sorte de mamie gâteau ( ou plutôt, tante gâteau, dans ce cas précis ) et est douce et gentille avec Luke. Une fois que ses parents sont partis ou ont le dos tourné, elle deviens une méchante femme qui ne fait qu'empoisonner la vie de son neuveu. En bref, il est évident que Luke n'ai pas du tout envie d'aller voir cette bonne femme. En plus, il n'y a aucun moyen d'y échapper... Sauf si... Une idée viens de traverser l'esprit du jeune garçon. Avec un peu de chance, il évitera la méchante tante ! Ni une, ni deux, il se lève, s'habille, et descend au rez-de-chaussée pour prendre son petit-déjeuner. Après avoir terminé son copieux repas, il demande d'un air agacé à sa mère :


La première étape du plan étant exécuté à la perfection, Luke doit desormais aborder la seconde : Se cacher jusqu'à la fin de la journée. Il décide donc d'aller vers le lieu le plus sûr de l'île de Man, là ou personne n'irait le trouver : Le Pensionnat Phoebe. Mais les choses ne vont pas vraiment se passer comme prévu... Marchant tranquillement, il arrive rapidement vers les portes du pensionnat. Le jeune garçon connaît le chemin par cœur, à force. En entrant, la première chose qu'il remarque, c'est que le hall est vide. La seconde, c'est la chaleur. Qu'est ce qu'il fait chaud ici ! Ce n'est pas un endroit convenable pour un manchot ! Luke déteste l'été, à l'instar de sa famille, tous des animaux de grand froid. Il préfère largement les environnement frais, neigeux et gelé. Enfin, bref. Ce n'est pas tout, mais il faut trouver une cachette fiable. C'est là qu'une autre idée traverse l'esprit du petit bonhomme. La cour est un endroit idéal pour se cacher ! Elle a de grand murs, et est difficilement accessible. L'enfant fait alors le tour du propriétaire pour trouver le lieu cherché quand enfin il tombe devant la cour... les portes grandes ouvertes. C'est louche, très louche. Toute personne normalement constitué penserait ça, mais pas Luke. Il se contente d'un : << Oh, chouette, j'ai de la chance ! >> et entre sans réfléchir dans la cour. Dès qu'il a passé les portes, elles se referment violemment et un bruit de cadenas se fait entendre.

<< Ça t'apprendras à fouiller des endroits que tu connais pas, sale mioche ! >>

Et voilà Luke enfermé dehors ( tout en étant à l'intérieur, en fait ), avec une chaleur épouvantable et l'impression qu'il ne sortira pas avant longtemps. << Qu'est ce qui peut m'arriver de pire ! >> Comme pour lui répondre, une pluie chaude s'abat sur lui. Une pluie ni fraîche, ni rafraîchissante, juste chaude et énervante. Ce n'est vraiment pas un bon jour...

Finnick Babysitter ?

On était dimanche, et franchement, qui se lève un dimanche ? Et bien justement, moi comme par hasard. Je perdais tellement le fil des journées et du temps que je pensais être vendredi. Un sacré blaireau quoi. Toutefois, c'était fait. Rien à y faire. Une fois Aphrodite avait du se lever, car même pour le réveil il se pouvait que ce soit elle qui gère le début de journée.

Je me levais donc de mon lit, la tête dans le cul, et le cul dans les draps. Clope du matin dans le lit, brossage de dents, je me coiffais à la vite fait. Prit mon sac et c'est parti.

C'est vrai que quand j'y pense, le pensionnat avait l'air bien calme. Je trouvais çà étrange d'ailleurs, pas un rat. A 8h30 pourtant, j'eus peur d'être à la bourre, et c'est complétement à l'agonie que j'atteignais ma salle de cours, je toquais, personne... Ouah la poisse, quelque chose ne tournait pas rond... La prof était absente ? Pourquoi pas ?... Toute façon çà me faisait bien deux heures de libre, et personne ne m'avait prévenu.

Bon ba, je retournais dans ma chambre, me préparais un petit déj' dans mon petit frigo. On crevait de chaud. Un sandwich et c'était parti. Mais où aller manger, tiens dehors pourquoi pas. Je déteste la chaleur, mais sait-on jamais, p'tet qu'il y aurait un peu d'air frais qui sait ?

Sur le gazon de la cour, je m'étais allongé et bouffais tranquillement mon sandwich, il n'y avait personne, grand vide complet. Étrange, tout le monde avait disparu ou quoi ? Je regardais ma montre, elle affichait 10h. Et je ne soupçonnais franchement pas qu'un petit démon venait de se lever...

Les écouteurs sur mes oreilles passant en boucle du Parov Stelar, je remarquais un mioche qui passait par les grandes portes. Qu'est-ce qu'il foutait la ? Ben, peu importe. Des mioches, j'en avais vu, j'étais pas grand fan, j'en avais vu des blessés hurlant au diable pour une égratignure, pffff...

La pluie tomba d'un coup, bordel de merde !!! Une pluie chaude, d'habitude j'adore la pluie, mais chaude c'était franchement nase, je voulais de la fraicheur moi ! Je courais à l'abri, croisais le mioche de tout à l'heure qui ne bougeais pas. Et tentais d'ouvrir la porte, elle ne s'ouvrait pas. J'eus un regard noir pour les vitres. Qui que ce soit qui est fait cette blague c'était franchement nul. Mes dents grinçaient. Mes yeux dorés glissèrent vers le gnome.

Ben voila, deux loosers bloqués dehors......

"Il est mignon ce gamin, franchement à croquer" lâcha Aphrodite à l'improviste.

J'enrageais et répondais à haute voix, au risque d'être pris pour un fou, en fait je prenais pas vraiment le risque, c'était impulsif :

-Ah non toi tu te calmes ! A chaque fois que je t'entends tu rappliques !

Pire, le gamin pouvait prendre çà pour lui, il pleurerait p'tet, comme si on avait pas assez de flotte comme çà. J'étais sur les rotules et franchement énervé.

"Ouah c'est bon calme-toi Finnick, mange plutôt tes anti-dépresseurs, t'en a pas pris depuis ce matin"

Je m’exécutais en grognant, puis l'effet fut immédiat, je me calmais. Je me tournais vers le mioche le sourire aux lèvres... Un peu forcé quand même, les mioches sont bruyants, je déteste le bruit. Les mioches sont imprévisibles, je déteste ce qui n'est pas prévisible. En fait j'aime pas les mioches :

-Ben alors, t'as perdu ta mère gamin ? Qu'est-ce que tu fous ici ? La maternelle c'est à coté.

Oui c'était pas très malin de ma part, et Aphrodite me le fit remarquer d'ailleurs.

"M'enfin Finnick, comment tu parles à ce pauvre enfant coincé sous la pluie ?"

Je me prenais la tête entre mes mains, sa plaisait pas à Aphrodite et voilà qu'elle voulait prendre ma place. Je répondis en me tordant de douleur sous la forte migraine, auquel n'arrangeait rien le temps pourri :

-T'occupes, je lui parle comme je veux !

Je regardais le gamin dans les yeux, et tentais de calmer la furie dans ma tête, en disant avec un air qui se voulait plus amical :

-Comment t'appelles-tu.... mon... garçon ?

Aphrodite semblait se calmer un peu.

Avant que les portes ne se ferment, Luke n'avait pas remarqué qu'il était accompagné. Et il n'était pas accompagné par nimportequi. C'est probablement la personne la plus étrange qu'il est rencontré depuis le début de sa grande quête de recherche. Au niveau de l'apparence, il à l'air plutôt basique : Cheveux blonds, allure normale, yeux jaunes... ( Depuis que Luke connaît Shion, il sait désormais qu'on peut avoir les yeux de toutes les couleurs. )

Par contre, son caractère est difficile à cerner. Toute les deux minutes, il lâche des phrases incompréhensibles, et assez agressive au passage. Mais l'enfant sait bien à qui sont destiné ces mots, et ne s’inquiète donc pas. Par contre, il vaut mieux s'inquiéter de la pluie qui commence à chuter de plus en plus violemment. Aussi, le manchot s'installe à l'abri, dans un recoin sec, protégé par un bout de toit qui dépasse. Alors que Luke s'apprêtait à parler à son compagnon d'infortune, l'homme en question sort de sa poche un drôle de sachet avec à l'intérieur des gélules, que le gamin prend pour des tic-tacs.


Puis le blond se met à faire des gestes bizarre, se prendre la tête et parler à soi-même. C'est quand même pas banal, quand Luke en avait un, il n'était pas aussi énervant. Peut-être que ceux des adultes sont plus exécrable que ceux des enfants. Une fois calmé, l'homme demande son nom à Luke, d'une manière plus douce cette fois-ci. Le petit garçon n'allait pas laisser passer l'occasion de remonter les bretelles.


Luke, vous le savez peut-être déjà, n'est pas un enfant très fin, ni très malin, voire pas du tout. Ainsi, lorsqu'un schizophrène se présente clairement devant lui, il voit un adulte avec un ami imaginaire. Malgré tout, le gamin a quand même des doutes. Il n'a jamais croisé d'adulte avec un ami imaginaire et il se demande même si ça existe. Bref, non content d'être idiot, Luke est aussi très bavard, et ne peut s’empêcher de toujours rajouter quelque chose à ce qu'il a dit. Sans laisser le temps à son interlocuteur de répondre, il enchaîne aussi sec :


Le petit garçon s'arrête net. Il n'a plus du tout d'air et doit prendre de grandes bouffées pour respirer. Au moins, cela laisse du temps au blond de lui répondre. Enfin... presque.

<< Dis donc, monsieur, c'est vraiment pas poli de nous parler de cette manière. Il a vraiment mérité qu'on le traite comme ça ? Et moi alors ? Je suis peut-être petit, mais j'ai 7 ans, et je vais plus à la maternelle ! Je m'appelle Luke, et je ne supporte pas les gens qui font du mal à leurs amis imaginaires ! Ah, aussi, je peut avoir des tic-tacs ? S'il te plait monsieur ! >>

Je le regardais comme si un sadique avait décidé de m'estropier les yeux, un ami imaginaire ? Drôle d'idée... N'empêche sa remarque ne put m'empêcher de m'arracher un sourire, même un rire assez franc. J'avais oublié à quel point les enfants pouvaient être innocent. Comme Aphrodite en fait. En comparaison, elle me faisait de plus en plus penser à une gamine.

Le petit s'appelait Luke, il avait sept ans. Il me laissa même pas le temps de répondre quand je commençais à parler il me coupa :

-Ce ne sont pas des ...


<< Cette pluie commence vraiment à m'énerver. Déjà que je... qu'on est coincé ici, il faut qu'il pleuve comme pas possible, et la chaleur n'a toujours pas baissé avec ça ! Je suis pas fait pour l'été, moi chui un manchot ! J'aime le froid, la neige et le gel. Et toi, tu peut te transformer en un animal ? Pardon si je parle beaucoup, moi je m'en rend pas compte mais ma maman elle dit tout le temps que je parle trop et que je ferait mieux de tenir ma langue parfois. Dis, tu va me taper parce que je t'ai crier dessus ? Parce que j'aime pas me faire taper. Au fait, je t'ai pas encore demandé ton nom ! Je me demande quel nom tu as. Laisse-moi deviner c'est... >>

Il parlait aussi vite qu'une mitraillette, si bien que je n'eus pas vraiment le temps d'enregistrer tout ce qu'il me disait, quelle pipelette. Je décidais donc de ranger mes "Tic-Tac". Lui montrant clairement qu'il n'en aurait pas, même si j'étais tenté de lui en donner pour le sécher sur place. Pas malin de ma part. Mais bon, à parler si vite il allait me donner une migraine... Toutefois c'est pas très responsable de ma part de vouloir le déglinguer comme çà...

"Il est trop mignon ce bonhomme, je vais prendre ta place."

Et aussitôt dit aussitôt fait, j'eus même pas le temps de protester, mes yeux devinrent rose. Et ce fut Aphrodite au pouvoir en un rien de temps. Mais cette fois-ci, moi, Finnick, tomba en état d'inconscience.

Aphrodite se pencha doucement sur le petit garçon, les yeux pleins d'amour et de tendresse.

-Mais non mon ange, pourquoi je te taperais ? T'es si mignon, quiconque ferait çà serait un monstre. Mon petit manchot, tu trouves qu'il fait trop chaud ? T'en fais pas moi aussi, d'ailleurs j'ai un cadeau pour toi. Je suis un saumon moi.

Aphrodite tendait la main au ciel, les gouttes d'eau chaude s'échouaient sur ses longs doigts. Puis soudain, un grand coup de froid se fit sentir, la température chuta vers du plus agréable pour des yajuu de froid. Et soudain, une fine pellicule de neige apparut, la neige tombait abondamment. Aphrodite attendait encore un moment, puis quand elle jugea le moment approprié, elle tassa de la neige dans ses mains pour en faire une boule qu'elle jeta sur Luke en riant. Elle avait envie de tuer le temps et lui aussi sûrement.

-Bataille de boule de neige !

Elle courrait en riant doucement.

Alors que Luke reprend son souffle, son interlocuteur prend soudain une voix, une allure et un regard plus enjôleur. Se penchant doucement vers le petit garçon, l'homme qui a desormais des yeux roses regarde Luke avec un air attendri.


Pour un enfant normal, cette situtation parraîtrais bizarre. Mais pour Luke, qui avait déjà connu sans le savoir un schizophrène en la personne de son oncle, on lui avait expliqué qu'il a un ami immaginaire qui pique son corps par moment pour pouvoir parler aux autres, et que l'ami immaginaire peut varier selon la personne. Soudain, l'amie immaginaire du blondinet tend le bras au ciel et les goutes ruisellantes de pluie deviennent des flocons de neige sintillant, et la température chute grandement. la neige tombe à gros flocons sur le sol. Puis, l'amie aux yeux roses condence un tas de neige dans ses mains et la jette au visage de Luke. Toutefois, Pile au moment où la neige allait toucher le visage de Luke, une aura blanche luit légèrement autour du petit garçon et la boule de neige deviens une flaque d'eau, qui tombe mollement sur le sol. Evidemment, l'enfant n'a rien vu, il s'attendait à recevoir la boule de neige et à fermé les yeux. Ne comprenant pas trop ce qui se passe, il décide d'ignorer la situtation. La guerre est déclaré. Dans un hurlement grave, il fonce vers le blond et ramasse de la neige au passage, pour lui lancer au visage, avant de s'agriper à sa jambe pour tanter de le faire tomber.


Comprenant qu'il ne pourra pas la faire tomber, il fuit, en recevant quelques bout de neige au passage. Curieusement, à chacun de ses pas, la neige redevenait eau, puis redevenait neige une fois l'enfant parti. Luke sait ce qu'il faut faire en cas de bataille. La première chose à faire est de construire un fort. Mais pas facile avec cette neige qui fond quand on la touche ! À croire qu'elle est truquée ! À chaque boule de neige que le petit garçon essaie de construire, elle fond quelques secondes après ! Il ne comprend plus rien.