<< Oh, non, pas encore ! >>
Une fois de plus, Luke reçoit un " Non ". Cela fait désormais une semaine qu'il cherche son ballon et personne ne l'a vu. C'est tout de même étrange... Un si beau ballon, il ne peut pas avoir disparu comme ça ! Quelqu'un lui a sûrement volé, c'est la seule explication ! Et où utilise-t-on un ballon fraîchement acquis ? À la plage ! Luke court donc chez lui chercher une veste, et file à la plage. Au coucher du soleil, il ne doit plus y avoir grand monde, mais il faut tenter le coup. Le petit bonhomme court jusqu'à s’essouffler, c'est à dire, il s'arrête à trois rues de chez lui. Après avoir repris des forces, il se dit qu'il irait plus vite à vélo et rebrousse chemin, en marchant cette fois. Il prend le temps d'admirer le paysage.
Devant lui s'étend une ruelle peu animée, à la tombée de la nuit, une légère brise caresse les feuilles du grand platane, au bout de la rue. Avec cette chaleur, un peu de vent est la bienvenue. Tout en marchant, il observe les étalages des boutiques et autres points de ventes...
<< Oh, mais oui ! >>
Luke viens de se rappeler qu'il devait acheter du bœuf chez le boucher ! Mais ou était cette boutique ? Il a oublié.
<< Bah, je demanderais à quelqu'un à la plage >>
Le jeune Manchot continue donc son chemin et arrive enfin chez lui. Il ouvre la porte, traverse un couloir et tourne à droite. Une autre porte, puis des escaliers vers le bas. C'est ici que Richard Finn, son père, range les vélos. Oui, c'est idiot de ranger un objet encombrant comme un vélo dans une cave, mais que voulez-vous !
<< Luke, où va-tu ? >>
<< Je... vais chercher la viande ! >>
<< Bien, mais fais vite, ça va fermer ! >>
<< Oui, M'man ! >>
Vite, Luke saute sur son vélo et pédale vers "Le Ponton", une sorte de plateforme en bois près de la plage, où nombres de couples viennent admirer les vagues... Il en a bien un qui lui aura piqué son ballon !
Une fois arrivé au Ponton, le petit garçon dépose son vélo dans un buisson, pas très loin, et court admirer les vagues. La mer est magnifique ce soir, et le doux son de l'écume fait plaisir à entendre. Luke observe un instant les alentours, mais il n'y a personne, si sur le ponton ni sur le sable. Luke s'assit alors, dépité, et patiente en boudant.